l'initiative stratégique « Leadership »
Niklaus Jäger: Mein Name ist Oberst Niklaus Jäger, ich sitze hier mit KKdt Thomas Süssli und weil wir uns schon länger kennen, sprechen wir uns per Du an.
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Die Armeeführung hat als erste Strategische Initiative vor zwei Wochen über die Strategische Initiative Leadership entschieden. Was willst Du mit dem Instrument der Strategischen Initiative als Instrument in der Armee erreichen?
Thomas Süssli: Guten Abend Nik. Letztes Jahr hat die Armeeführung eine Art Problemerfassung gemacht und sieben Bereiche identifiziert, bei welchen wir eine Ambition definiert haben. Dies haben wir in Form einer Vision für das Jahr 2030 gemacht. In diesem Bereich spielt Leadership eine wirklich grosse Rolle. Wir wollen, dass die Armee spätestens 2030 wieder mit Leadership identifiziert wird und möchten die Armee als Leadershipschule verstanden wissen. Mit der Vision und den daraus resultierenden Strategischen Initiativen wollen wir den Weg zur Zielerreichung definieren. Und die erste, welche wir freigegeben haben, soll uns aufzeigen, wie wir im Bereich Leadership diese Ziele bis 2030 erreichen wollen.
Jäger: Du hast von einer Vision gesprochen. Diese Vision, welche aktuell besteht, ist diese für die gesamte Armee, für die Gruppe V oder für die Miliz? Wer wird hier angesprochen?
Süssli: Die Armee befindet sich aktuell in der Umsetzung der WEA. Was unserem System Armee und Gruppe V nicht gut tut, ist in einer laufenden Reform eine weitere Reform zu starten. Darum haben wir festgelegt, dass wir zuerst die Gruppe V auf ein neues Ziel mittels einer Vision ausrichten. Die Armee folgt anschliessend. Die Vision ist aktuell für die Gruppe V. Wir werden aber in den nächsten Monaten diese Vision mit einem Zielbild und einer Strategie für die Armee herunterbrechen. Dies mit dem Ziel, dass wenn die WEA Ende 2022 abgeschlossen sein wird, wir die neue Vision für die Armee anfangs 2023 kommunizieren können.
Jäger: Du hast vorher gesagt, dass die Armee zum Synonym für Leadership werden soll. Wenn Leadership googelt wird, soll die Schweizer Armee erscheinen. Was ist neu an diesem Prinzip Leadership, was ist von der bisherigen Führungsausbildung geblieben oder was müssen wir uns unter diesem Leadership-Ansatz vorstellen.
Süssli: Das ist das eigentlich Interessante. Wir müssen gar nichts ändern. Das was heute im Dienstreglement der Armee steht und die bestehenden Führungsprinzipien bleiben. Was uns gelingen muss ist das Verankern der militärischen Führungsprinzipien in der Wirtschaft und die Gemeinsamkeiten aufzeigen können. Und da gibt es sehr viele Gemeinsamkeiten. Der aktuelle und moderne Begriff der transformationalen Führung trifft es sehr gut. Wir wenden dieses Prinzip in der Armee an und bilden unsere jungen Kader so aus. Auch in praktischer Ausbildung werden diese so gecoacht, wie sie es erleben und worin sie besser werden. Und dies sind eigentlich die gleichen Werte und Führungserfahrungen, welche auch in der Wirtschaft aktuell gelten.
Jäger: Kannst Du es auf eine kurze Formel bringen, was heisst transformationaler Leadership für einen angehenden OffizierIn?
Süssli: Ich beschreibe es immer mit den fünf V: das erste V steht für Vorbild, weil ohne Vorbild ist alles andere nicht glaubwürdig. Das zweite V steht für Verständnis. Verständnis für die Unterstellten, im Zivilen für die Mitarbeiter. Verständnis heisst aber nicht immer einverstanden zu sein, ich muss aber zuhören und verstehen wollen. Das dritte V steht für Vertrauen. Dieses braucht es als Vorschuss, man muss es übertragen können. Dann braucht es eine Vision, ein Ziel, welches erstrebenswert ist und die Herzen bewegt. Die Mitarbeiter müssen sagen, dass sie dieses auch erreichen wollen. Und das letzte ist die Übertragung von Verantwortung. Am Schluss ist es vor allem im militärischen Kontext keine einfachen Einsätze. Wir kennen es aus dem Dienstreglement, dass wir auch unter Einsatz des eigenen Lebens die Auftragserfüllung sicherstellen müssen. Dies braucht Verantwortung, welche wir übertragen aber auch Resultate, welche wir einfordern.
Jäger: Als letzte Frage: dürfen wir Dich an deinen Vorsätzen und an Deiner Vision messen?
Süssli: Fast jeden Abend reflektiere ich die Erlebnisse und Eindrücke des Tages und ob ich meinen eigenen Ansätzen genüge. Ich genüge diesen nicht immer, versuche aber jeden Tag aufs Neue es besser zu machen.
Jäger: Lieber Thomas, vielen Dank. Dies war der Podcast zur Strategischen Initiative Leadership mit dem Chef der Armee, Korpskommandant Thomas Süssli.
Niklaus Jäger: Bonsoir, ici le colonel Niklaus Jäger. Je suis en compagnie du commandant de corps Thomas Süssli. Je le connais depuis longtemps, aussi vous ne vous étonnerez pas si je le tutoie.
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Thomas, il y a deux semaines, le commandement de l’armée a fait du leadership la première de ses initiatives stratégiques. Quel but vises-tu avec cet instrument pour l’institution militaire ?
Thomas Süssli: Bonsoir Nik. L’année dernière, le commandement de l’armée a, d’une certaine manière, fait un état des lieux et identifié sept domaines pour lesquels nous avons fixé un objectif. Tout cela s’est traduit par un concept défini pour l’horizon 2030, notre vision, où la notion de leadership joue un rôle considérable. Nous voulons qu’en 2030 au plus tard, l’armée soit à nouveau indissociable de cette notion et souhaitons qu’elle soit reconnue comme une école du leadership. Par la vision et les initiatives stratégiques qui en résultent, nous voulons tracer la voie qui nous permettra de réaliser nos objectifs. La première des initiatives que nous avons validées doit nous indiquer le chemin qu’il faudra suivre pour atteindre ces objectifs d’ici 2030 dans le domaine du leadership.
Jäger: Tu as parlé d’une vision. Celle-ci, telle qu’elle se présente actuellement, s’applique-t-elle à l’armée dans son ensemble, au Groupement Défense ou se limite-t-elle aux éléments de milice ? Qui, au juste, est concerné ?
Süssli: L’armée est actuellement en plein changement avec le DEVA. Vouloir ajouter une réforme dans la réforme en cours ne serait bon ni pour notre système d’armée ni pour le Groupement Défense. Dans un premier temps, seul ce dernier sera concerné par un nouvel objectif fixé dans le cadre de la vision. Celle-ci s’étendra par la suite à toute notre armée au cours des prochains mois. Nous définirons un objectif et une stratégie, dans l’optique de pouvoir communiquer cette nouvelle vision au début de l’année 2023, sachant que le processus du DEVA arrivera à son terme fin 2022.
Jäger: Tu nous as dit précédemment que l’armée devait être synonyme de leadership. Donc, lorsqu’on recherchera leadership dans Google, on devra alors aussi y trouver l’Armée suisse, n’est-ce pas ? Mais qu’y a-t-il donc de neuf dans le principe de leadership ? Que reste-t-il de notre formation au commandement et que faut-il comprendre dans cette nouvelle approche ?
Süssli: Ce sont des questions vraiment très intéressantes. En fait, nous ne devons rien changer du tout. Le règlement de service de l’armée reste ce qu’il est, tout comme nos principes actuels de conduite. Notre défi est d’arriver à démontrer l’ancrage de ces principes dans le monde de l’économie et les points communs qui existent – et qui sont nombreux – entre notre institution et ce monde-là. La notion actuelle de conduite transformationnelle correspond tout à fait à notre vision du leadership. Nous appliquons ce principe dans nos rangs et formons nos jeunes cadres ainsi. Lors de l’instruction pratique également, on suit les cadres et on leur demande comment ils vivent leur rôle et comment ils peuvent s’améliorer. Ce sont d’ailleurs les mêmes valeurs et expériences de la conduite que l’on retrouve maintenant dans le monde économique.
Jäger: Peux-tu, en quelques mots, nous dire ce que le leadership transformationnel signifie pour un aspirant officier ?
Süssli: Je le définis toujours à travers cinq notions. La première se résume en un mot : l’exemple ; il en va de la crédibilité de chaque cadre. La deuxième, c’est la compréhension, c’est-à-dire être à l’écoute de ses subordonnés, que ce soit dans la vie militaire ou civile, sans pour autant être toujours d’accord. La troisième, c’est la confiance ; c’est une condition préalable qu’il faut pouvoir transmettre. La quatrième, c’est la notion de quête ; en d’autres termes, avoir une vision et un but réaliste et motivant pour lequel toute l’équipe doit se déclarer prête à s’investir. La dernière, c’est le transfert de responsabilité ; de fait, aucun engagement n’est simple, surtout dans le contexte militaire. Le règlement de service nous le rappelle : nous devons remplir notre mission, même au prix de notre propre vie. Cela exige une bonne dose de responsabilité, qu’il faut savoir déléguer, ainsi que des résultats, qu’il faut obtenir.
Jäger: Une dernière question. Pouvons-nous te qualifier à l’aune de tes intentions et de ta vision ?
Süssli: Presque chaque soir, je me penche sur ce que j’ai pu vivre et ressentir au cours de la journée, et je me demande si j’ai bien suivi mes propres théories. Je ne suis pas toujours satisfait, mais je tâche sans cesse de m’améliorer.
Jäger: Merci, cher Thomas, de tes réflexions. C’était le podcast sur l’initiative stratégique Leadership, avec le chef de l’Armée, le commandant de corps Thomas Süssli.
Niklaus Jäger: Sono il colonnello Niklaus Jäger e oggi sono qui con il cdt C Thomas Süssli. Visto che ci conosciamo da molto tempo ci diamo del tu.
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Due settimane fa il Comando dell’esercito ha deciso che la prima iniziativa strategica avrebbe riguardato la leadership. Qual è l’obiettivo che intendi raggiungere nell’esercito con questo strumento?
Thomas Süssli: Buona sera Nik. L’anno scorso il Comando dell’esercito ha riscontrato una serie di problemi e identificato sette ambiti per i quali abbiamo definito un obiettivo sotto forma di visione per il 2030. In questo contesto la leadership riveste un ruolo fondamentale: il nostro intento è che l’esercito diventi sinonimo di leadership entro il 2030 e che sia percepito come una scuola di leadership. Servendoci della visione e delle relative iniziative strategiche intendiamo definire le misure che ci faranno raggiungere questi obiettivi. La prima strategia che abbiamo approvato ha il compito di mostrarci come intendiamo conseguire questi obiettivi entro il 2030 nell’ambito della leadership.
Jäger: Hai parlato di una visione. Questa visione riguarda tutto l’esercito? O solo l’Aggruppamento D? O forse la milizia? A chi si rivolge?
Süssli: L’esercito sta attuando l’USEs. Ciò che non è del tutto «salutare» per il nostro sistema esercito e l’Aggruppamento D è avviare una nuova riforma quando ce n’è già una in atto. Per questo motivo abbiamo deciso di adeguare innanzitutto l’Aggruppamento D in funzione di un nuovo obiettivo tramite una visione. Successivamente toccherà all’esercito. Al momento la visione è valida per l’Aggruppamento D. Nei prossimi mesi la integreremo tuttavia con degli obiettivi e una strategia da applicare anche all’esercito. Puntiamo infatti a poter comunicare la nuova visione per l’esercito all’inizio del 2023, una volta implementato definitivamente l’USEs entro la fine del 2022.
Jäger: Prima hai detto che l’esercito deve diventare sinonimo di leadership. Quindi se si cerca leadership su Google, deve comparire il sito dell’Esercito svizzero. Qual è la novità di questo principio? Cos’è rimasto dell’attuale istruzione alla condotta? Come dobbiamo immaginarci questo nuovo approccio?
Süssli: Tutto ciò è molto interessante. Non dobbiamo cambiare nulla: le disposizioni del Regolamento di servizio dell’esercito e gli attuali principi di condotta rimangono invariati. Il nostro obiettivo è riuscire a far sì che i principi di condotta militare diventino parte integrante dell’economia e poter dimostrare le affinità tra queste due realtà. E di affinità ce ne sono parecchie. Il concetto moderno e attuale di condotta trasformazionale calza proprio a pennello. Applichiamo questo principio in seno all’esercito e formiamo i giovani quadri in quest’ottica. Anche nell’istruzione pratica i coach forniscono consulenza ai giovani quadri su come affrontano questa realtà e su cosa potrebbero migliorare. Questi sono proprio gli stessi valori e le stesse esperienze di condotta applicabili al giorno d’oggi anche all’economia.
Jäger: Potresti sintetizzare con una breve formula il significato di leadership trasformazionale per i futuri ufficiali?
Süssli: In tedesco parlo sempre delle 5 V. La prima V sta per Vorbild (modello): senza un modello tutto il resto non è credibile. La seconda V sta per Verständnis (comprensione), per i subordinati e, in ambito civile, per i collaboratori. Comprensione non è però sempre sinonimo di consenso: devo comunque saper ascoltare e avere la volontà di capire. La terza V sta per Vertrauen (fiducia), di cui c’è bisogno come anticipo per poterla poi trasferire. E abbiamo bisogno di una quarta V, la Vision (visione), un obiettivo auspicabile che guida tutto il nostro operato. I collaboratori devono dire di voler raggiungere anche questo obiettivo. L’ultima V sta per Verantwortung (responsabilità). Il trasferimento della responsabilità, soprattutto nel contesto militare, non è una cosa facile. Come sancito dal nostro Regolamento di servizio, dobbiamo garantire l’adempimento dei compiti pur mettendo a repentaglio la nostra vita. Per farlo c’è bisogno di trasferire le responsabilità, ma anche di esigere dei risultati.
Jäger: Un’ultima domanda: possiamo giudicarti in base ai tuoi propositi e alla tua visione?
Süssli: Quasi ogni sera ripenso alla mia giornata e mi chiedo se ho raggiunto ciò che mi ero prefissato. Ovviamente a volte capita di deludere le aspettative, ma cerco comunque di fare meglio ogni giorno.
Jäger: Grazie Thomas per questa intervista. Avete appena ascoltato il podcast sull’iniziativa strategica relativa alla leadership con il capo dell’esercito, comandante di corpo Thomas Süssli.
Une réponse
Je suis en accord avec ces principes qui reflètent la base d’un fonctionnement sain et efficace; il y a 30 ans, nous avions déjà ces principes. Avec le changement « sociétal », certaines de ces valeurs ont disparu et il est temps qu’elles réapparaissent. Pour avoir travaillé dans l’économie privée longtemps et aux même endroits que le CdA, je comprends parfaitement ses réflexions et ne peux qu’être en accord avec elles.